L’ÉQUIPE
Sylvie et Christian Pallatier
Sylvie et Christian Pallatier, néo-boulangère et historien d’art, tous deux passionnés de voyages et de gastronomie, vous accueillent dans ce lieu d’exception, à la rencontre de la création contemporaine. Situé à 150 mètres de la Grosse Cloche, dans le quartier historique de Saint-Michel à Bordeaux, ils vous accueillent sur 500 m2, au coeur de l’Hôtel Saint-François, dans ce concept-store gourmand et cultivé : Galerie d’Art contemporain et Boulangerie-pâtisserie bio & sans gluten.
Sylvie Pallatier
Convertie à la boulangerie biologique par Thomas Chambelland, Sylvie Pallatier fait ses armes auprès des Meilleurs Ouvriers de France, Franck Dépériers à Nantes dans la mythique Petite Boulangerie, Joël Defives, le boulanger de Thierry Marx à Paris (Marx Bakery)… et à l’École Nationale Supérieure de Pâtisserie (ENSP) d’Alain Ducasse.
Gourmande et libre de gluten, passionnée de pain, elle ouvre la boulangerie-pâtisserie BAG dans l’Hôtel de la Perle à Bordeaux en juillet 2020.
» Bakery Art Gallery, un concept-store combinant une boulangerie-pâtisserie biologique et sans gluten, et une galerie d’art contemporain. Un alliage des passions partagé par Sylvie et Christian PALLATIER. Côté boulangerie, elle s’interroge sans cesse sur la manière dont on a envie de se faire plaisir, comment joindre le bon, le bio, le gourmand, dans le « sans ». Côté galerie, il fabrique des passerelles qui rendent accessible l’art par ce qui nous nourrit. Bakery Art Gallery est un lieu qui s’envisage comme un catalyseur. On y entre, on découvre, on goûte, on visite, on se cultive.
Loin d’être un sélectionneur de produits, Bakery Art Gallery est un questionneur de sens. Le beau et le bon seuls n’ont pas leur place. Sa fonction est de nourrir le corps et l’esprit. Dans ces espaces, le laboratoire et la galerie affinent sans cesse leurs propositions et en dégage des orientations en accord avec leurs convictions. Ce lieu accueille toutes sortes d’idées, d’audaces, de savoir-faire et de réflexions. Si l’un s’inspire profondément de la saisonnalité, l’autre pointe les changements profonds de notre société et du monde. Bakery Art Gallery est un regard attentionné sur vous. »
Sylvie Pallatier
Christian Pallatier
Christian Pallatier est historien d’art, il a cofondé et dirige depuis 1991, Connaissance de l’Art Contemporain, organisation à but non-lucratif, à la fois structure de recherche, de médiation et de diffusion de l’art.
Il est un commissaire d’exposition indépendant, il a réalisé une trentaine d’expositions monographiques et collectives (Nicolas Daubanes, Malachi Farrell, Adelaïde Fériot…)
Il est également conférencier-formateur, il intervient pour les chaînes créatives de grandes entreprises (Caisse des dépôts, EDF, Hermès, Peugeot-Citroën…) et assure la formation des guides RMN-GP (Réunion des Musées Nationaux – Grand Palais). Il est l’auteur du Guid’arts Paris 2000.
Depuis 2019, il est aussi fondateur de la Bakery Art Gallery (2019), galerie d’art contemporain installée à Bordeaux, dépositaire de la collection Multiples du Centre national édition art image (cneai=).
» Après avoir participer aux différentes réflexions et réunions qui aboutirent à la création de la première Maîtrise Scientifique et Technique de médiation à Paris VIII à la fin des années 90, j’ai créé l’association Connaissance de l’art Contemporain en 1991 (CAC). Il s’agissait de faire co-travailler des étudiants-chercheurs pour créer des rencontres autour de l’art contemporain. Sur recommandation de leurs directeurs de thèses – à l’époque : Jean-François Chevrier, Bruno Foucard, Jean-Claude Lebensztejn, Serge Lemoine -, ensemble et sous ma responsabilité, les étudiants fabriquaient une conférence par mois, Mes premiers étudiants : François Quintin, Pascal Rousseau, Damien Sausset. En 1997, CAC donnaient plus d’une conférence par jour en moyenne, ayant étendu le réseau au reste de la France et travaillant désormais avec les universités, les Fracs, les centres d’art, les écoles d’art etc. Les conférences se poursuivent encore aujourd’hui. Depuis 1992, CAC travaille à la formation des cadres et des personnels de grandes entreprises (Caisse des dépôts, L’Oréal, Hermès, Peugeot-Citroën, la CCAS pour des tournées nationales, etc.) et organisé de nombreuses visites de lieux d’art contemporain en France pour les publics des conférences, soit près de 4000 auditeurs mensuels, peu à peu remplacés par des publics issus des réseaux sociaux. En 2009, CAC a créé les WEART, Week-End ART, voyages culturels en Europe et au-delà. Plus de 56 destinations ont été ouverte et chaque mois depuis l’anniversaire des 20 ans de la chute du mur de Berlin, des groupes composés d’amateurs et de collectionneurs voyagent encore avec l’association.
HISTOIRE DU LIEU
L’hôtel saint-françois ou hôtel de la perle
L’HÔTEL SAINT-FRANÇOIS ou Hôtel de la Perle est un immeuble construit à Bordeaux au milieu du XIXème siècle, à l’angle de la rue Saint-François et de la rue du Mirail. Dans un contexte de renouvellement du langage architectural propre au XIXème siècle, l’Hôtel de la Perle est bâti sur les vestiges de l’immense ancien hôtel particulier du XVIIème (1656).
Le projet initial des années 1855-1860 est mené par l’architecte et entrepreneur Antoine Théodore Audubert. Il s’axe sur l’accueil d’espaces commerciaux et les étages sont monopolisés par des appartements réservés à des artisans. A. T. Audubert met son art au service des artisans et ouvriers, sans badiner sur la silhouette volumineuse de l’hôtel ou sur la parure de décoration extérieure. C’est la dernière œuvre de sa vie.
Les XIXème et le début du XXème sont bercés par la doctrine hygiéniste, motivant les innovations architecturales et l’avènement de nouvelles méthodes de construction. La construction de l’hôtel est empreinte de modernité par son recours à l’acier, à la ferronnerie et aux premiers blocs de béton armé de Bordeaux.
Les décorations symboliques du bâtiment, son ampleur architecturale, la modernité des techniques mises en œuvres et la recherche de la fonctionnalité qui a guidé ses constructeurs en font un témoignage de la France populaire et de l’habitation collective de l’époque.
L’immeuble se métamorphose, change de propriétaires, se dégrade mais tient toujours debout jusqu’au début du XXIème siècle. En 2000, la SCI du Mirail Saint-François entreprend des travaux de réhabilitation et de nettoyage par le biais de la SOCRA (Société spécialisée de la restauration et conservation d’œuvres d’arts et monuments anciens). En 2013, l’immeuble est finalement classé aux Monuments Historiques afin d’amorcer une dernière campagne de restauration, en vue d’unir les besoins fonctionnels actuels tout en exposant les éléments de structure du XIXème siècle.
Aujourd’hui, l’histoire du lieu participe à l’enrichissement de ce qui vit à l’intérieur ; elle continue de s’écrire en abritant une boulangerie et une galerie d’art contemporain.
Antoine Théodore Audubert est né en 1819 à Bordeaux. Il épouse Jeanne Videau en 1844. L’architecte est un Saint-Simonien, adepte des théories hygiénistes. Entrepreneur de bâtisse, il ne semble pas qu’il ait conçu d’autres constructions. Il décède en 1893 à Arcachon.
LES FAÇADES
La façade la plus vaste est celle de la rue Saint-François, qui donne au nord. Sur cinq niveaux et seize travées, elle est percée de soixante-deux baies surmontées de frontons baroques. Le premier balcon de la travée centrale est porté par pierre sculptée représentant un aigle, ailes déployées. Sur son garde-corps en fonte figurent un compas et une équerre dans l’ovale d’un blason — symbole franc-maçon, emblème des architectes ou initiales stylisées d’Antoine Audubert ? Le balcon qui le surplombe, élément le plus remarquable de l’immeuble, est soutenu par un homme statufié aux allures d’ouvrier, assis, jambes écartées, prenant appui de ses pieds sur la corniche inférieure, chemise ouverte, manches retroussées et pantalon flottant — et dominant de fait le rapace mythique, comme « délivré de sa monture mais asservi par l’architecture ». Deux petits sphinx l’encadrent, aux extrémités du balcon.
Les linteaux de quelques fenêtres sont sculptés de visages. Des atlantes marquent la limite du dernier étage.
La façade ouest, côté rue du Mirail, est percée d’une vaste porte aux battants de bois ouvragés. L’encadrent deux cariatides : une femme à la poitrine dénudée (allégorie de la Nature) à droite, un homme (la Science) qui semble lorgner ses seins à l’aide d’une longue-vue à gauche. Des putti portant la masse et le ciseau des tailleurs de pierres la surplombent. La palette et le pinceau d’un peintre flanquent un chapiteau ionique
À l’intérieur, s’ouvre un escalier monumental. Ses contremarches sont sculptées, ses rampes sont décorées de bas-reliefs, au travers desquels l’architecte a mis en scène dans une marche ascendante le progrès de l’architecture : la représentation d’un dolmen orne la cave, tandis que le dernier étage dévoile une reproduction de la façade de l’hôtel et une locomotive qui franchit un fleuve sur un pont métallique (la passerelle Saint-Jean que Gustave Eiffel construit à la même époque sur la Garonne ?). Entre les deux, d’autres bas-reliefs écrivent une histoire des monuments célèbres — largement illustrés d’édifices bordelais —, évoquent l’industrie bordelaise ou glorifient les rôles de l’architecte et du chef de travaux, représentés livre à la main, entourés des ouvriers du bâtiment (charpentier, forgerons, tailleurs de pierre, maçon..).
D’autres détails parsèment la construction : cours et escaliers intérieurs, fontaines notamment.
À sa construction, l’immeuble est à la pointe de la modernité : la cage d’escalier est éclairée au gaz, tous les appartements sont équipés de sonnettes électriques et de porte-voix. Les locataires peuvent utiliser un lavoir, installé sur un toit-terrasse. L’eau court à tous les étages
En 2012, une cinquantaine de locataires occupent l’immeuble, propriété d’une SCI. Nombre de sculptures, en façade ou à l’intérieur, sont délabrées : le visage du portefaix par exemple est tombé à la fin du XX siècle. Cette année là, le projet des propriétaires d’installer un ascenseur, endommageant gravement la cage d’escalier, provoque des manifestations de défenseurs du patrimoine bordelais. La préfecture prend un arrêté d’instance de classement pour faire interrompre les travaux.
Par arrêté du 22 mai 2013 l’hôtel dans son intégralité, cour comprise, est classé monument historique.
La Conservation Régionale des Monuments Historiques a missionné une agence spécialisée pour établir un diagnostic chiffré des travaux nécessaires au respect à la fois des objectifs fonctionnels du maître d’ouvrage et du respect de cette architecture. Cette intervention a eu pour objectif de déplacer la cage d’ascenseur, de restaurer la cage d’escalier, de restaurer l’entrée rue Saint-François et de restaurer les menuiseries extérieures de quatre appartements.
La phase finale de travaux pour la restauration des façades extérieures, de la porte et des parties sculptées s’est achevée à l’automne 2019.
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bakery art gallery
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